De: Vincent Jolivet
[v.jolivet@rivagesdefrance.org]
Envoyé: vendredi 23 septembre 2011
15:21
À: Vincent Jolivet
Objet: La lettre d'information de
Rivages de France
·
Sorties |
Christine Sandel, nouvelle présidente
de Rivages de France
Christine Sandel a été élue à l’unanimité présidente de Rivages de France lors du Conseil d’administration du 22 septembre 2011. Conseillère régionale en PACA, elle est entrée à l’association en tant que vice-présidente en 2004. La nouvelle présidente s’est dite fière d’occuper cette fonction et de succéder à Jérôme Bignon, qui en tant que président du Conservatoire du littoral reste administrateur de Rivages de France. Merci à Jérôme Bignon pour son intense et remarquable action en faveur du réseau des gestionnaires d’espaces naturels littoraux et lacustres et félicitations à Christine Sandel pour cette nouvelle mission à Rivages de France !
L’arbre-girafe a besoin de vos
votes !
La commune de Fouesnant-les Glénan, adhérente à Rivages de France, vient d’être sélectionnée pour représenter la région Bretagne au concours de l’arbre de l’année, organisé par l’Office National des Forêts et le magazine Terre Sauvage. Son « arbre-girafe » a visiblement séduit le jury, grâce à sa forme et au projet pédagogique construit autour de ce chêne pédonculé âgé de 200 ans. Il est situé dans le bois de Penfoulic, site appartenant au Conservatoire du littoral. Le sentier pour y accéder est labellisé pour les quatre handicaps.
Toute l’équipe de Rivages de France vous encourage donc à voter pour cet arbre afin qu’il obtienne le prix du public ! Le prix du jury sera également décerné fin novembre, il fera son choix parmi les 26 participants de métropole et d’Outre-mer, dont les photos seront exposées sur les grilles de l’UNESCO à Paris en décembre.
Voter pour l’arbre de Fouesnant-les Glénan
Atelier 2011 - Le
paysage littoral : quelles ambitions ? Construisons un projet de sens
commun – 16 et 17 novembre 2011 – Calais
Depuis sa création en 1975, le Conservatoire
du littoral a pour mission de protéger la biodiversité et les paysages. Il
acquiert des sites sur les littoraux français pour les restaurer, les mettre en
valeur et les ouvrir au public. Pour de grands espaces, tels que ceux protégés
sur la Côte bleue, à l’ouest de Marseille ou dans les Agriate, en Corse,
comme pour d’autres moins étendus, tels que le domaine du Rayol dans le Var ou
le domaine d’Abbadia sur la corniche basque, la protection du paysage est à
l’origine même de l’intervention du Conservatoire.
Au delà du simple coup d’arrêt qu’il donne à
tout projet immobilier, le Conservatoire aménage les lieux dans le respect de
leur géographie, de leurs richesses naturelles, de leur histoire et de leurs
usages contemporains. Depuis presque 40 ans aujourd'hui, les projets de mise en
valeur paysagère se succèdent sur les sites : tous sont uniques,
mais tous sont construits autour des mêmes valeurs : le
respect du site, la légèreté et la réversibilité des aménagements et bien
d’autres. Quelles sont ces forces motrices qui charpentent les projets ?
Comment les formaliser pour les faire partager ? Que deviendront-elles
demain, lorsque le tiers du littoral français sera protégé ?
Le programme de l’Atelier sera disponible
sur le site du Conservatoire du littoral début octobre.
Pour plus d’informations, vous pouvez
contacter Jade Isidore par mail ou au 01 44 63
56 60.
La cabane n°57 a retrouvé une
résidente
Nous
évoquions dans la lettre d’information de mai 2011 qu’une cabane de l’île aux
Oiseaux cherchait un nouveau locataire. L’heureuse élue a été choisie à
l’unanimité, grâce à son dossier qui développait des motivations en adéquation
avec l’esprit de l’île. Le Conservatoire du littoral lui a délivré une
autorisation d’occupation temporaire pour 7 ans. Au total, 28 candidats
désireux de résider sur ce petit bout de terre du bassin d’Arcachon ont envoyé
un dossier. La commission consultative a reçu deux d’entre eux en entretien.
Pour les 27 qui ont été recalés, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à la
prochaine procédure de réattribution…
Rapport sur la gestion du trait de
côte
Alain Cousin, député de la Manche, a remis à la Ministre de l’écologie début septembre le rapport « Propositions pour une stratégie nationale de gestion du trait de côte, du recul stratégique et de la défense contre la mer, partagée entre l'Etat et les collectivités territoriales ». Rivages de France a fait partie du groupe de travail qui a été consulté pour la réalisation de ce document. L’élaboration de la stratégie a été initiée dans le cadre du Grenelle de la mer. Elle comporte quatre parties :
· Les constats partagés ;
· Les principes d’une gestion intégrée et durable de la frange côtière ;
· Les recommandations stratégiques, telles que la protection voire la restauration du bon fonctionnement des écosystèmes côtiers ;
· Les propositions d’actions, comme l’organisation d’un réseau national d’observatoires du trait de côte.
Télécharger le rapport
Guyane et Martinique : des DOM
qui deviennent des collectivités uniques
La Guyane et la Martinique sont devenues des collectivités uniques selon deux lois promulguées au Journal officiel en juillet dernier. Elles restent statutairement des départements d’Outre-mer mais au lieu d’être gérées par un conseil régional et un conseil général, elles seront gérées par une seule collectivité, qui suivra les mêmes règles juridiques qu’en métropole. Cette décision avait été approuvée par les Guyanais et les Martiniquais lors d’un référendum en janvier 2010. Chaque département sera doté d’une assemblée de 51 membres à partir de 2014, date à laquelle le renouvellement des conseillers régionaux et généraux était prévu.
Télécharger la loi relative à ces collectivités
International
Bientôt un vaste réseau d’aires
marines protégées au Royaume-Uni
Une liste de 127 aires de protection marines a été proposée au gouvernement britannique pour qu’elles deviennent des réserves naturelles. La zone de conservation marine s’étend sur une surface de 37 000 km², soit le double de la superficie du Pays de Galles. Environ la moitié des sites se trouve dans le sud-ouest du Royaume-Uni et en Manche. Les périmètres autour de l’île de Wight, de l’archipel des Scilly, la majorité des îlots et des estuaires font partie de cette liste. Pour mener à bien ce projet, il a fallu réaliser 155 réunions et 2500 entretiens, notamment avec les industriels qui sont très présents sur le littoral britannique. L’éolien offshore est un secteur en pleine croissance puisqu’une centaine d’éoliennes a déjà été implantée et plus de 900 sont en cours d’installation. Ces entreprises n’auront qu’un accès limité aux zones hautement protégées, tout comme l’industrie pétrolière et les extracteurs de sable. Au final, seul 2% des aires marines seront totalement protégés.
Plus d’information sur le site du Guardian
Observations
Un « touriste » à plumes
issu des Tropiques fait escale dans le Verdon
Un fou à pieds rouges (Sula sula) a été aperçu à plusieurs reprises pendant la première quinzaine de juillet au lac de Sainte Croix dans le Verdon. C’est sa première observation en France et la troisième en Europe. Cet oiseau niche habituellement dans les îles de l’océan Indien, du Pacifique, des Caraïbes et du sud-ouest de l’Atlantique. La LPO PACA a bagué l’animal et des plumes ont été prélevées pour analyse et envoyées au Muséum national d’histoire naturelle. Deux hypothèses permettraient d’expliquer sa présence. La première concernerait une modification de la trajectoire des courants marins dans l’Atlantique, en raison du changement climatique. Les oiseaux tropicaux marins seraient alors poussés à aller plus au nord lors des migrations. La seconde reposerait sur l’origine de la colonie dont est issu ce fou. Il pourrait provenir de l’océan Indien, serait remonté par la mer Rouge et arrivé en Méditerranée.
Appel à projets / Appel à candidature
Appel à projets
opérationnels pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la
biodiversité
Dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité, l’Etat a lancé sept appels à projets opérationnels. Cinq d’entre eux ont été dévoilés en juillet 2011 et portent sur les thématiques suivantes :
· Projets innovants dans le domaine de l’ingénierie écologique, dont la gestion du trait de côte et la restauration des milieux marins. Date limite de candidature : 30 septembre ;
· Lutte contre les espèces exotiques envahissantes terrestres et marines dans les départements et les collectivités d’Outre-mer. Date limite de candidature : 30 septembre ;
· Restauration des milieux remarquables ou sensibles. Date limite de candidature : 30 novembre ;
· Conservation et utilisation durable d’espèces végétales indigènes pour développer des filières locales. Date limite de candidature : 30 novembre ;
· Rétablissement des continuités écologiques sur des infrastructures de transport existantes. Date limite de candidature : 30 septembre.
Le site pour déposer les dossiers de candidature est ouvert : www.snb.developpement-durable.gouv.fr.
Vous trouverez plus d’informations sur chaque appel à projet dans le document récapitulatif du Ministère de l’écologie.
Bientôt un plan national d’actions
pour une espèce corse ?
Le Ministère de l’écologie a lancé lance une consultation publique jusqu’au 23 septembre 2011 sur projet de plan national d’actions en faveur de la buglosse crépue (Anchusa crispa). Cette plante, endémique de Corse et de Sardaigne, vit sur les hauts de plage. Seuls 6 sites de Corse-du-Sud abritent cette espèce de la famille des boraginacées. Elle est protégée en France et à l’échelle européenne grâce à la directive Habitats. Le projet de plan national d’actions s’articule autour de 3 axes : un état des lieux des connaissances sur ce végétal, une stratégie de conservation à long terme et une liste d’actions liées à la gestion et à la communication durant la mise en œuvre du plan. Ce programme pourrait commencer en 2011 et durer jusqu’en 2015.
Consulter
le site du ministère sur cette consultation publique
Création et classement des espaces
protégées
Une nouvelle réserve en Guadeloupe
C'est une première pour l'Outre-mer : une
réserve naturelle à caractère essentiellement géologique a été créée par décret du 19 juillet 2011. S'étendant sur 62 ha et
comprenant une partie marine, la réserve naturelle nationale de La Désirade se
situe sur une île à l'est de la Grande-Terre. Ce site emblématique dispose de
matériaux témoins de la phase la plus ancienne de l'histoire géologique des
Petites Antilles. Il abrite également plusieurs espèces menacées, dont le
cactus "Tèt a l'anglé". Le prélèvement de roches et de fossiles y est
évidemment interdit. Son classement a fait l'objet d'un large consensus, les
collectivités territoriales ont soutenu le projet dès son lancement. Il s’agit
de la seconde réserve naturelle guadeloupéenne, la première ayant été créée à
Petite-Terre.
Télécharger le décret de création
La Belle Henriette est classée
340 ha majoritairement sur le domaine maritime viennent d’intégrer
la nouvelle réserve naturelle nationale de la casse de la Belle Henriette.
Située sur les communes de La Tranche-sur-Mer et de La Faute-sur-Mer en Vendée,
elle trouve son origine dans le plan d’actions en faveur du Marais poitevin
initié en 1996. Il s’agit de préserver un site figurant parmi les rares témoins
de l’évolution naturelle du cordon dunaire. 360 espèces végétales telles que la
luzerne maritime et l’œillet de France sont recensées au niveau de la lagune de
la Belle Henriette, qui sert de halte migratoire pour bon nombre d’oiseaux dont
la barge à queue noire. La création de la réserve devrait constituer un nouvel
atout touristique pour ce territoire touché par la tempête Xynthia en 2010.
Télécharger le décret de création
Que s’est-il passé sur les sites cet
été ?
L’été se termine, les gestionnaires ont proposé des animations pendant les vacances, mais ils ont également poursuivi les travaux et leurs études sur les sites. Petit tour de France des activités réalisées par le réseau en juillet et en août :
· Association du fort de la Crèche : chantier international pour restaurer le fort ;
· Réserve naturelle de l’estuaire de la Seine : aménagements de mares abandonnées en zones non chassées et arrivée de trois nouveaux troupeaux (vaches Highland Cattle, chevaux Konik Polski et de Camargue) ;
· Calvados littoral : tonte et « check-up » du troupeau de douze brebis de la réserve ornithologique du Gros banc ;
· Syndicat mixte des espaces naturels de la Manche : chantier international pour restaurer le milieu dunaire et nettoyer les petites mares ;
· Plougrescant : chantier international pour restaurer des lavoirs ;
· Ile de Groix : collecte de miel provenant de ruchers d’abeilles noires ;
· Conservatoire des espaces naturels de Languedoc-Roussillon : baguage de sternes caugeks ;
· Syndicat mixte du bassin de l’Or : restauration d’îlots de nidification ;
· La Seyne-sur-Mer : chantier d’insertion avec des détenus volontaires au domaine de Fabrégas ;
· Syndicat intercommunal de l’ancienne poudrerie : réalisation d’une étude pour la remise en eau des moulins, l’accessibilité au public et propositions de scénographies par un groupe d’étudiants ;
· Conseil général de Haute-Corse : recherche de cyanobactéries endémiques (utiles pour le secteur agricole) ;
· Le Robert et Sainte (Martinique) et Terre-de-Haut (Guadeloupe) : sauvetages de juvéniles de tortues échoués dans les bancs d’algues brunes.
Si vous êtes gestionnaires, n’hésitez pas à nous signaler les chantiers, travaux et tout autre projet que vous avez entrepris cet été !
Contact : Mélissa Malvoisin – m.malvoisin@rivagesdefrance.org – 01 44 63 56 72
Programme 2011-2012 des événements
nationaux destinés au public
Bon nombre de gestionnaires et de gardes du littoral proposent des animations sur leurs sites. Afin de préparer au mieux le programme de vos activités à destination du public pour 2011-2012, voici les dates des événements nationaux liés à la préservation de l’environnement :
· 1er octobre 2011 : le Jour de la nuit www.jourdelanuit.fr ;
· Du 22 au 25 mars 2012 : les Initiatives océanes www.initiativesoceanes.org ;
· Du 9 au 13 mai 2012 : la Fête de la nature, dont le thème sera l’oiseau http://fetedelanature.com ;
· Vers le 8 juin 2012 : les Journées de la mer http://www.agissons.developpement-durable.gouv.fr/-Les-Journees-de-la-mer
Nous vous rappellerons dans les prochaines lettres d’information les modalités d’inscription à l’ensemble de ces manifestations.
Les élus varois partagent leurs
expériences sur l’érosion côtière
L’érosion des plages était le sujet-phare de l’assemblée générale du syndicat des communes du littoral varois. Elle s’est déroulée en août dernier, en présence du préfet. Les côtes du département sont confrontées à une accélération du processus d’érosion. Compte tenu des enjeux économiques et touristiques, les élus souhaitent limiter au plus vite la régression des plages.
Les trente communes présentent ont pu échanger leurs expériences sur le sujet. A Hyères, deux géotubes (boudins remplis de sable) ont été fixées sous l’eau en 2008, ainsi qu’un tapis antidérapage. Les résultats sont probants, aucun impact sur les posidonies n’a été détecté. Mais l’un des géotubes s’est déchiré, nécessitant d’envisager l’installation d’un nouveau boudin. Autre exemple, l’association de communes déficitaires et excédentaires en sédiments : Carqueiranne utilise du sable du Lavandou, et Toulon celui de Bormes-les-Mimosas.
Il est prévu de cartographier le littoral varois afin de disposer de données précises sur ce problème. Une stratégie globale soutenue par le préfet devrait également prochainement démarrer.
Bilan des Initiatives océanes 2011
La Surfrider Foundation peut
être satisfaite des Initiatives océanes 2011, événement sensibilisant à la problématique des
déchets aquatiques. En France, 681 opérations de nettoyage ont été recensées,
associant 22 000 participants. Ils ont ramassé l'équivalent de 26 bus de
déchets, soit 2600 mètres cube. A l'échelle mondiale, des démarches similaires
ont été initiées dans 35 pays comme le Canada, la Corée du Sud ou Madagascar.
Quelques anecdotes : 1000 enfants ont participé à un nettoyage de plage au
Maroc, le littoral de Mayotte a été débarrassé de 72 pneus et les Espagnols ont
ramassés 5600 mégots en 30 minutes !
Le papillon qui empoisonne le
quotidien des Guyanais
Sinnamary ainsi que les communes guyanaises voisines subissent depuis plusieurs mois une épidémie de papillonite, affection de la peau causée par les poils urticants des papillons cendre. Ces derniers passent leur stade larvaire dans les mangroves. Après avoir atteint leur stade adulte, ils deviennent actifs au crépuscule et pendant la nuit. Pour limiter leur prolifération, la municipalité de Sinnamary a posé des pièges à la périphérie de la ville, qui s’avèrent partiellement efficace. Elle a également décidé d’éteindre les éclairages publics et les habitants sont invités à ne pas sortir de chez eux le soir. Outre l’impact sanitaire sur les populations locales, ce phénomène a des conséquences économiques, avec la fermeture des restaurants, des magasins et l’annulation d’événements comme la fête de l’eau.
Pour remédier à ce problème, une cellule de veille a été créée. Cette dernière, ainsi que la DEAL et l’agence régionale de la santé, se sont dites favorables à l’utilisation d’un pesticide, le Btk, afin d’éradiquer le lépidoptère incriminé. Une demande de dérogation est en cours, car ce produit est autorisé en agriculture mais interdit dans la lutte contre les nuisibles selon une directive européenne. Si elle est accordée à temps, une pulvérisation aérienne sera réalisée sur une zone test de 10 ha. En cas de résultats satisfaisants, le pesticide pourrait être pulvérisé sur 30 000 ha, dont les marais de Yiyi et une partie du centre spatiale de Kourou. Parallèlement à cette opération, la cellule de veille prévoit de produire davantage de pièges lumineux.
Les sargasses, fléau du littoral
antillais
Cet été, la Guadeloupe et la Martinique ont dû faire face à l’arrivée massive d’algues brunes, les sargasses, sur leurs plages. Ce phénomène a débuté en juillet, et les problématiques qu’il soulève sont proches de celles engendrées par les marées vertes en Bretagne : l’impact pour la population et l’économie de ces territoires, le ramassage, le traitement de ces déchets verts, etc. Mais leur origine est différente. Provenant de la mer des Sargasses, leur développement s’effectue au large et non sur les littoraux. Les conditions environnementales (luminosité, concentration en nutriments) ont probablement favorisé leur développement en 2011. Comme les vents et les courants sont un peu plus importants cette année, elles sont arrivées en masse sur les littoraux. Les échouages d’algues brunes ne sont pas des événements nouveaux puisque le premier épisode date de 1986 d’après l’Observatoire du Milieu Marin Martiniquais. En juillet 2011, ce même organisme affirmait que la prolifération n’était pas provoquée par une pollution des eaux côtières. Quant à la direction de l’environnement, elle a indiqué que cette pollution pouvait être due :
·
aux rejets domestiques et
agricoles dans les eaux côtières ;
·
à la diminution de la
population d’oursins diadèmes (brouteurs d’algues) suite à une maladie touchant
l’espèce dans les années 80 ;
·
à la diminution des populations
de poissons herbivores en raison de la surpêche.
Ces algues dégagent de l’hydrogène sulfuré en se décomposant sur les plages, mais à des concentrations nettement inférieures aux différents seuils de danger. Plusieurs actions ont été mises en place : survols en hélicoptère pour suivre l’évolution du phénomène ; création d’une cellule d’expertise en Guadeloupe pour conseiller les maires sur le ramassage des algues et leur épandage ; création d’un comité de pilotage en Martinique avec les principaux intéressés ; consignes aux maires pour informer les usagers des plages. Concrètement, comment cela se traduit-il sur le terrain ? Des jeunes martiniquais recrutés avec le concours des missions locales ramassent les algues sur les communes du Diamant, du Vauclin, du Robert... Elles sont acheminées au Centre de valorisation organique du Robert et mélangées avec d’autres déchets verts pour en faire du compost. Neuf semaines plus tard, le produit obtenu est bon pour la commercialisation. Les gardes du littoral se mobilisent également. Ils collectent les juvéniles de tortues prisonniers des sargasses et les remettent à l’eau au large afin de s’assurer qu’ils ne seront pas de nouveau piéger par les algues. La période de ponte et d’éclosion des tortues s’étendant d’avril à octobre, il est nécessaire d’agir rapidement sur cette espèce protégée.
Un problème majeur risque cependant de subsister : il est difficile pour les autorités de prévoir à long terme si ces algues brunes viendront s’échouer sur les plages, puisqu’elles ne disposent d’aucun moyen fiable pour modéliser le courant dans les petites Antilles.
Affaire à suivre…
Le passé d’Hyères refait surface
Le sous-sol
d’Hyères recèle beaucoup de trésors. Il ne s'agit ni d'or noir, ni d'or blanc
mais de vestiges archéologiques. Michel Bats, directeur de recherche au CNRS et
17 étudiants poursuivent des fouilles débutées en 2002. Ils ont réussi cet été
à dégager du mobilier, un rempart d'îlots grecs, un réseau de canalisations et
l'extrémité d'un bassin. Tous ces éléments permettent de mieux comprendre
comment a évolué la cité entre le IVe siècle avant JC et le Ier
siècle après JC : une ville construite comme un carré, puis un effondrement,
une reconstruction et l'aménagement d'une grande terrasse sur laquelle
reposaient des thermes romains. Ces derniers devaient probablement proposer des
bains thérapeutiques et accueillaient déjà des touristes ! La commune, qui
finance pour le moment seule ces fouilles à hauteur de 7000€ cette année, a
prévu a minima de créer un centre d'interprétation pour valoriser son
patrimoine historique. Elle a également prévu de rechercher d’autres
subventions grâce à la mise en place d’un comité de pilotage et d’essayer de
démarrer une nouvelle tranche de fouilles l’année prochaine.
Sous le sable le goudron…
Des
traces de fours à goudron végétal antiques ont été découvertes cet été au
Marensin dans les Landes. Un groupe d’étudiants en archéologie, sous la
direction de Philippe Jacques, a mis à jour des foyers avec cavité et des
fragments de jarres datant du IVe siècle, ensevelis sous des buttes
de sable dans le massif forestier côtier. A la lumière de ces éléments, il est
possible de s’imaginer à quoi devait ressembler ce territoire il y a 1600
ans : un site couvert de grandes jarres dont le fond était planté dans le
sol, des amas de racines, branches, souches de pins maritimes jetés dans ces
grands récipients fortement chauffés, et la production finale de goudron
recueilli au bas des jarres. Cette poix servait alors à calfater les bateaux.
Des fours similaires ont été retrouvés dans le nord des Landes. La découverte
de goudron du Sanguinet à Guernesey, à bord d’une épave gallo-romaine, avait
permis de mettre à jour l’existence d’un commerce maritime de ce produit depuis
le littoral landais. La Direction régionale des affaires culturelles
d’Aquitaine et le Conseil général des Landes ont financé le chantier de
fouilles.
423 bagues à 423 pattes
L'îlot du
Fangassier, unique site de reproduction du flamant rose en France, a reçu la
visite de 175 participants pour une opération de baguage. Ils ont contribué à
baguer 423 poussins, soit un bilan satisfaisant compte tenu des difficiles
conditions météorologiques. Plusieurs prélèvements ont été effectués sur une
centaine d'oiseaux par la Tour
du Valat afin de rechercher des parasites, la
malaria ou encore pour des recherches génétiques. Près de 130 photos de cet
événement sont disponibles sur le site
de l'atlas interactif du flamant rose.
Les marées vertes responsables de la
mort des sangliers dans les Côtes d’Armor
« L’hypothèse la plus vraisemblable
est l’intoxication par l’H2S » : telle est la conclusion
de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) au
sujet des sangliers, ragondins et blaireaux retrouvés morts dans la baie de
Morieux cet été lors de l’arrivée massive d’algues vertes sur les côtes
bretonnes. Les mesures effectuées au niveau du sol indiquent des dégagements
importants de ce gaz sous forme de bouffées lors du perçage de la croûte
d’algues. Quant aux analyses de l’air, elles révèlent que les valeurs les plus
élevées ont été relevées au niveau des sites les plus difficiles d’accès, en
particulier les vasières.
Concernant l’impact sur la santé humaine, l’institut estime que
des expositions de longue durée à de faibles concentrations ne semblent pas
présenter de risque préoccupant pour la santé. En effet, l’odeur nauséabonde
dégagée par le H2S pousse les riverains à ne pas s’attarder sur les
zones à risques. Des expositions de courte durée à des concentrations élevées,
par exemple pour les randonneurs, ont pu provoquer une anesthésie de l’odorat
au-delà d’une heure d’exposition en continu et compte tenu des doses relevées
sur ce site.
L’Ineris conclut ainsi : « les concentrations mesurées
peuvent atteindre les seuils mortels (2.408 mg/m3 pour une exposition d’une
minute) », même s’il est peu probable qu’un individu soit exposé à une
bouffée au niveau du sol. Toutefois, il ajoute que « l’hypothèse de la
survenue d’un accident ne peut être écartée ».
Télécharger le rapport d’étude
117
à 218 millions d’euros par an pour des zones humides normandes
C’est la valeur des 49000 ha de zones humides du Parc naturel régional du
Cotentin et du Bessin, selon une étude du
Commissariat général au développement durable (CGDD). Son objectif était de
déterminer la valeur économique des services rendus par les zones humides et le
type de méthodologie pour y parvenir, cette dernière s’appuyant sur trois
étapes-clés. Dans un premier temps, il s’agit de comprendre le fonctionnement
et la dynamique des zones humides du territoire. Le travail se poursuit par une
estimation des valeurs monétaires des biens et des services écosystémiques du
parc. Enfin, la valeur économique totale des zones humides est évaluée, par
l’agrégation raisonnée des valeurs économiques individuelles obtenues pour
chaque service.
Quatre types de services ont été retenus pour cette analyse :
·
les services de production
(bois, énergie, nourriture, etc.) ;
·
les services de régulation (purification
de l’eau, contrôle de l’érosion, etc.) ;
·
les services culturels ;
·
les services de soutien pour la
production de tous les autres services.
Autre point intéressant : le CGDD a souhaité connaître la
valeur de non-usage des zones humides du parc naturel régional. L’étude menée
auprès de 800 personnes révèle que le consentement à payer s’évalue à 39 euros
par an et par habitant.
Au final, des valeurs de références ont été établies, et pourront
être intégrées à d’autres études ou dans des analyses coûts-bénéfices.
Télécharger l’étude.
LIFE’Tour
– Du 5 au 7 octobre 2011
Le pôle relais lagunes
méditerranéennes organise le LIFE’Tour, destiné en priorité aux gestionnaires
de lagunes de Languedoc-Roussillon, de PACA et de Corse. Il s’agit de faire un
premier retour d’expériences, 2 ans et demi après la mise en place du projet.
Trois thématiques seront à l’honneur :
·
La restauration de
milieux dunaires et périlagunaires ;
·
La lutte contre les
espèces exotiques envahissantes ;
·
La gestion de la
fréquentation et les campagnes de sensibilisation.
Ces journées se dérouleront
dans l’Hérault et le Gard.
Plus d’informations auprès
de Sonia Bertand par mail ou au 04 67 02 21 28
Télécharger le programme
Martinique :
Quelle stratégie entre approche globale et actions locales, pour la gestion
durable des littoraux antillais ? – Du 11 au 13 oct. 2011
Ce forum s'articule autour
des enjeux relatifs à la gestion intégrée de la mer et du littoral des Antilles
françaises. Il a pour objectif de réunir les acteurs concernés par
l'aménagement, la préservation et la gestion des espaces littoraux, afin qu'ils
échangent et débattent des enjeux de gouvernance et de gestion durable. Des
interventions en séance plénière, des ateliers thématiques et des tables rondes
seront proposées aux participants. Un village expo sera également installé.
Télécharger le programme et le bulletin
d’inscription
Accueil
du public et conservation des grandes zones humides régionales – 12 oct. 2011
Le Conservatoire du
littoral et la région Pays de la Loire proposent une journée d'échanges
techniques et de recueils d'expériences sur l'accueil du public et la
conservation des grandes zones humides régionales. Elle se tiendra à
Lavau-sur-Loire. Au programme : séance plénière sur la conservation de la
biodiversité et sur le projet d'aménagement de la maison Guerlain sur le lac de
Grand-Lieu, et sortie à l'observatoire de Lavau-sur-Loire.
Télécharger le programme
Vulnérabilité
des écosystèmes côtiers au changement global et aux événements extrêmes – Du 18
au 21 oct. 2011
Ce colloque international
doit faire le lien entre diverses thématiques afin de mieux comprendre la
nature des principaux processus physiques, chimiques et biologiques intervenant
sur la modification de la structure et de la fonctionnalité des écosystèmes côtiers.
Quatre sessions sont
proposées :
Organisé par l'Ifremer, le
CNRS, l'IRD et le Muséum national d'histoire naturelle, il se tiendra à
Biarritz. Il est possible de s'inscrire jusqu'au 24 septembre 2011.
Consulter le site de l’événement
Journées
nationales d’études de l’Association nationale des élus du littoral – Du 19 au
21 oct. 2011
Les journées auront pour
thème « Habiter le littoral » et se tiendront aux Sables d’Olonne.
Plusieurs tables rondes sont prévues : concilier risques naturels,
protection des personnes et activités ; quel urbanisme demain pour le
littoral ; la gestion partagée des espaces maritimes ; etc.
Programme détaillé et inscription sur le site de l’ANEL
Forum
des gestionnaires – 12 et 13 décembre 2011
L’Atelier technique des
espaces naturels et la LPO organisent la 17e édition du Forum des
gestionnaires à Nantes. Il portera sur la gestion des risques naturels,
industriels et sanitaires dans les espaces naturels. Cette rencontre sera
l’occasion d’apporter aux gestionnaires des témoignages et des outils pour
mieux prendre en compte ces risques dans leur gestion quotidienne. Quatre
thématiques sont au programme : la prévention, la gestion de crise,
l’évaluation et les suivis ainsi que l’adaptation des pratiques et les
nouvelles stratégies.
Il est possible de s’inscrire jusqu’au 25 novembre. Le
programme détaillé est consultable sur le site de
l’événement.
Publications
Guide des plantes de bord de mer –
Atlantique et Manche
Rédigé par Christian Brock, agrégé de sciences naturelles, ce guide est très simple d’utilisation : après avoir observé le milieu dans lequel le végétal pousse, il devient possible de l’identifier grâce à un système d’onglets situés en haut, sur le côté et en bas des pages.
Commander le guide
Guide des sentiers du sud de la Corse
Des fiches descriptives des sentiers pédestres et sous-marins du Parc marin international des Bouches de Bonifacio sont disponibles en téléchargement. Elles reprennent les particularités des parcours, la faune et la flore à observer et sont illustrées par des aquarelles.
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Ils grandiront dans la lumière – Les
forestiers du Ventoux
Jean-Philippe Deslandes, délégué Lacs au Conservatoire du littoral, a publié son troisième ouvrage consacré au reboisement du Mont Ventoux.
Plus d’informations sur son blog
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Var – Domaine du Rayol
Le Domaine du Rayol organise la fête des plantes méditerranéennes, intitulée Gondwana, le samedi 1er et le dimanche 2 octobre. La flore de la Nouvelle-Zélande sera à l’honneur Des conférences, des rencontres aves les pépiniéristes, des ateliers pour les adultes et les enfants sont au programme de ce week-end.
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Paris – Jardin du Luxembourg
Près de 80 photos d’espaces naturels protégés sont exposées sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris, jusqu’au 15 janvier 2012. Ce projet, intitulé « Cœurs de nature en France », a réuni les Réserves naturelles de France, les Parcs nationaux de France, le Conservatoire du littoral, l’Agence des aires marines protégées, l’Office national des forêts et le magazine Terre sauvage. Plusieurs sites littoraux ont été photographiés par l’agence Sipa press: la réserve naturelle des îles Lavezzi, les falaises d’Amont, la réserve naturelle d’Amana en Guyane, et bien d’autres encore.
Plus d’informations sur le site de l’événement
Emplois /
Stages / Bénévolat
Retrouvez les offres sur le site de Rivages de France, dans la rubrique Emplois et stages.
Les dernières offres d’emplois mises en ligne :
- Chargé(e) de mission « Communication et promotion de la filière pêche » au Comité local des pêches de Lorient-Etel ;
- Chargé(e) d’études spécialisé (estuaire-littoral) à l’Agence de l’eau Seine-Normandie (catégorie A) ;
- En Nouvelle-Calédonie, un poste de directeur(trice) du Centre d’initiation à l’environnement, et un poste au sein du service communication de l’Observatoire de l’environnement.
Les métiers de la biodiversité
Un nouveau site dédié aux métiers de la biodiversité vient d’être mis en ligne : http://metiers-biodiversite.fr. Ce site s’appuie sur l’étude d’identification des métiers de la biodiversité et de ses services écologiques réalisée par l’Atelier technique des espaces naturels (ATEN) et l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), remise récemment à Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. 140 formations initiales sont répertoriées, correspondant à 41 métiers. A titre d’exemple, la profession de garde nature est présentée en indiquant les différents employeurs, le niveau de qualification, les activités, les compétences et les formations associées. Une analyse prospective est également disponible par famille de métiers.
Le réseau tee est de retour
Le site www.reseau-tee.net, plateforme bien connue des professionnels de l’environnement, des étudiants et des demandeurs d’emploi, est de nouveau ouvert depuis le 1er septembre. L’association nationale du réseau des TEE a repris sa gestion. Vous pouvez donc à nouveau déposer ou rechercher des offres d’emploi et de stage.
Formation
Les zones humides : importance
écologique et actualités réglementaires
Elle se déroulera le 14 octobre à Cholet, en partenariat avec le CNFPT Pays de la Loire, la communauté d’agglomération du Choletais et l’association des ingénieurs territoriaux de France. Un cadre d’actions sera proposé aux responsables des services environnement et les acteurs des opérations d’aménagement des collectivités, à partir d’intervention d’experts et de témoignages.
Consulter la présentation de la journée.
27 rue Blanche – 75009 Paris – 01 44 24 00 81
1 bis rue Pémagnie – 14000 Caen – 02 31 15 30 91